La Bible DMARC : Tout ce que vous devez savoir sur le protocole DMARC
Voici un guide complet, structuré en sections claires, pour répondre aux questions les plus fréquentes sur le protocole DMARC et son importance pour la sécurité des emails et la protection des noms de domaine. Cette « bible » peut être utilisée comme une ressource de référence pour les entreprises cherchant à le comprendre et à le mettre en œuvre.
1. Introduction au DMARC
Qu’est-ce que DMARC ?
DMARC (Domain-based Message Authentication, Reporting, and Conformance) est un protocole d’authentification des emails conçu pour protéger les domaines contre les abus tels que l’usurpation d’identité (spoofing) et les attaques par phishing. Il repose sur deux protocoles fondamentaux :
- SPF (Sender Policy Framework) : Vérifie que le serveur d’envoi est autorisé à envoyer des emails pour le domaine spécifié.
- DKIM (DomainKeys Identified Mail) : Assure que le message n’a pas été altéré et qu’il provient bien de l’expéditeur déclaré.
- DMARC agit comme une surcouche en ajoutant une politique de vérification et en fournissant des rapports sur l’utilisation du domaine. Cela garantit une meilleure transparence et une capacité à détecter et bloquer les abus plus efficacement.
Pourquoi DMARC est-il important ?
La mise en place de DMARC est cruciale pour garantir la sécurité des communications électroniques et protéger la réputation d’un domaine. Ses avantages incluent :
- Sécurisation des emails : Empêche les cybercriminels d’envoyer des emails frauduleux en se faisant passer pour votre domaine.
- Renforcement de la confiance : Vos partenaires, clients et employés peuvent être sûrs que les emails provenant de votre domaine sont authentiques.
- Amélioration de la délivrabilité : Les emails conformes sont moins susceptibles d’être marqués comme spam ou rejetés par les fournisseurs de messagerie.
En quoi DMARC diffère des autres protocoles comme SPF et DKIM ?
Ce protocole se distingue par sa capacité à combiner et superviser les fonctionnalités de SPF et DKIM :
- SPF et DKIM permettent de vérifier l’identité de l’expéditeur et l’intégrité du message, mais ils n’agissent pas si les deux échouent.
- DMARC ajoute une politique claire (ex. : rejeter, placer en quarantaine ou observer) et permet de recevoir des rapports détaillés sur les résultats des vérifications. Cela offre un contrôle accru et une visibilité sur l’utilisation du domaine.
Pourquoi une bonne configuration est essentielle pour la sécurité des emails ?
Une configuration correcte de DMARC protège contre les attaques par usurpation et offre plusieurs avantages stratégiques :
- Protection contre les attaques par usurpation : Empêche les emails frauduleux d’atteindre vos clients et partenaires, préservant ainsi votre réputation.
- Meilleure délivrabilité des emails : Les emails conformes aux normes DMARC sont plus susceptibles d’être acceptés par les fournisseurs de messagerie.
- Visibilité accrue : Les rapports DMARC fournissent une vue complète sur qui envoie des emails en utilisant votre domaine, légitimement ou non.
Quelles sont les limites de DMARC ?
- Complexité technique : La configuration initiale peut être complexe et nécessite une compréhension approfondie des protocoles DNS, SPF et DKIM.
- Impact potentiel sur les emails légitimes : Une configuration incorrecte peut entraîner le rejet ou le marquage en spam d’emails légitimes.
- Ne couvre pas toutes les menaces : Cette configuration ne peut pas empêcher le spam ou le phishing envoyé depuis d’autres domaines (par exemple, des domaines similaires ou typosquattés).
Comment DMARC protège contre l’usurpation d’identité ?
DMARC agit comme une barrière contre l’usurpation en vérifiant que :
- L’expéditeur d’un email a été autorisé par le propriétaire du domaine (via SPF).
- L’intégrité du message est maintenue, prouvant qu’il n’a pas été modifié (via DKIM).
- L’expéditeur et le domaine d’envoi correspondent (alignement).
Si ces conditions ne sont pas remplies, la politique DMARC peut demander à bloquer ou placer en quarantaine l’email frauduleux, empêchant ainsi qu’il n’atteigne le destinataire. Cela protège non seulement vos clients, mais aussi votre entreprise contre les attaques ciblées sur votre réputation.
2. Fonctionnement de DMARC
Comment fonctionne DMARC ?
DMARC vérifie que l’expéditeur d’un email est bien autorisé à utiliser un domaine spécifique. Il s’appuie sur deux protocoles sous-jacents : SPF et DKIM. Voici le processus simplifié :
- Validation SPF et DKIM :
- SPF vérifie si le serveur d’envoi est autorisé à envoyer des emails pour le domaine indiqué.
- DKIM vérifie que le contenu de l’email n’a pas été modifié en chemin et que le domaine de l’expéditeur correspond à celui signé par la clé cryptographique DKIM.
- Alignement des domaines :
DMARC exige que le domaine de l’expéditeur (dans le champ « From ») corresponde à celui utilisé pour SPF ou DKIM. Cela renforce la légitimité de l’email. - Application de la politique DMARC :
Si les vérifications SPF et DKIM échouent ou si les alignements ne correspondent pas, DMARC applique une politique prédéfinie :- None (p=none) : Observer et générer des rapports, mais ne pas bloquer d’emails.
- Quarantine (p=quarantine) : Envoyer les emails suspects dans le dossier spam.
- Reject (p=reject) : Rejeter les emails non conformes avant qu’ils atteignent le destinataire.
Qu’est-ce que SPF et DKIM, et comment sont-ils liés à DMARC ?
SPF (Sender Policy Framework)
SPF est un protocole qui valide l’autorisation d’une adresse IP à envoyer des emails pour un domaine spécifique.
Fonctionnement :
- Le propriétaire du domaine publie un enregistrement DNS SPF listant les serveurs autorisés.
- Lorsqu’un email est envoyé, le serveur de réception compare l’adresse IP de l’expéditeur avec la liste SPF.
- Limite : SPF ne garantit pas que l’email n’a pas été modifié après son envoi.
DKIM (DomainKeys Identified Mail)
DKIM ajoute une signature cryptographique unique à chaque email, liant le contenu de l’email à un domaine spécifique.
Fonctionnement :
- Une clé privée est utilisée pour signer l’email lors de l’envoi.
- Le serveur récepteur utilise une clé publique (dans le DNS du domaine) pour vérifier si la signature est valide et si l’email est intact.
- Limite : DKIM ne vérifie pas toujours que le domaine de l’expéditeur correspond au domaine utilisé pour signer l’email.
Relation avec DMARC :
DMARC s’appuie sur ces deux protocoles mais introduit un mécanisme supplémentaire : Il exige que l’un ou l’autre (ou les deux) réussisse et que le domaine utilisé dans le champ « From » soit aligné avec le domaine utilisé par SPF ou DKIM.
Quels sont les principes d’alignement dans DMARC (SPF aligné, DKIM aligné) ?
SPF aligné
Un email passe le test SPF aligné si : Le domaine dans le champ « From » (visible par le destinataire) correspond exactement au domaine utilisé dans l’enregistrement SPF.
DKIM aligné
Un email passe le test DKIM aligné si : Le domaine dans le champ « From » correspond exactement au domaine utilisé pour signer l’email avec DKIM.
Alignement strict vs relaxé
DMARC permet deux types d’alignement :
- Alignement strict : Le domaine dans le champ « From » doit correspondre exactement au domaine SPF ou DKIM.
- Alignement relaxé : Le domaine dans le champ « From » peut être un sous-domaine du domaine SPF ou DKIM (ex. : email.mondomaine.com est aligné avec mondomaine.com).
En combinant ces principes d’alignement, une bonne configuration garantit une vérification robuste et empêche les emails frauduleux d’apparaître comme légitimes aux yeux des destinataires.
3. Configuration DMARC : Bases et étapes pour configurer une politique efficace
Comment configurer DMARC pour mon domaine ?
La configuration pour un domaine implique plusieurs étapes techniques. Voici un guide pas à pas pour y parvenir :
- Configurer SPF sur votre domaine
- Créez ou mettez à jour un enregistrement DNS TXT pour définir les serveurs autorisés à envoyer des emails en votre nom.
- Exemple d’enregistrement SPF : v=spf1 include:mail.example.com -all
- Configurer DKIM sur votre domaine
- Générez une clé privée (pour signer les emails) et une clé publique (à publier dans votre DNS).
- Configurez vos serveurs d’envoi pour signer les emails avec DKIM.
- Exemple d’enregistrement DKIM : v=DKIM1; k=rsa; p=MIIBIjANBgkqh…
- Créer un enregistrement DNS TXT DMARC
- Ajoutez un enregistrement DNS pour DMARC dans votre domaine. Ce fichier doit inclure vos paramètres spécifiques.
- Exemple d’enregistrement DMARC : v=DMARC1; p=quarantine; rua=mailto:[email protected]; ruf=mailto:[email protected]; pct=100
- Testez votre configuration
- Utilisez un outil de vérification (utiliser notre tester DMARC) pour valider votre configuration.
- Envoyez des emails tests depuis votre domaine pour analyser les résultats.
Quels sont les éléments clés d’un enregistrement DMARC ?
Un enregistrement DMARC est un fichier DNS TXT contenant des paramètres spécifiques pour gérer les emails de votre domaine. Voici les éléments essentiels :
- v=DMARC1 : Indique qu’il s’agit d’un enregistrement DMARC.
- p= : Définit la politique à appliquer aux emails non conformes. Les options sont :
- none : Observer et générer des rapports, sans bloquer.
- quarantine : Envoyer les emails suspects dans les spams.
- reject : Rejeter les emails non conformes.
- rua=mailto: : Spécifie l’adresse où les rapports agrégés doivent être envoyés. Ces rapports donnent une vue d’ensemble des performances.
- ruf=mailto: : Indique l’adresse pour recevoir les rapports forensiques, détaillant les échecs de vérification.
- pct= : Définit le pourcentage d’emails soumis à la politique (par défaut, 100%).
Qu’est-ce qu’une politique DMARC (p=none, p=quarantine, p=reject) ?
p=none (Observation)
Cette politique permet de surveiller l’activité DMARC sans bloquer les emails suspects.
Idéal pour la phase de test ou lorsque vous commencez à utiliser ce protocole.
p=quarantine (Quarantaine)
Les emails non conformes sont placés dans le dossier spam des destinataires.
Offre un niveau de protection intermédiaire tout en réduisant les risques de rejeter des emails légitimes.
p=reject (Rejet)
Les emails non conformes sont rejetés par le serveur de destination.
Recommandé une fois que vos configurations SPF et DKIM sont correctement alignées et vérifiées.
Comment tester ma politique DMARC avant de la déployer ?
Avant d’appliquer une politique stricte (comme quarantine ou reject), il est essentiel de tester la configuration :
- Utilisez une politique none pour commencer
- Observez les rapports DMARC pour identifier les anomalies et les domaines ou serveurs qui envoient des emails en votre nom.
- Analysez les rapports agrégés (rua)
- Vérifiez les résultats des vérifications SPF, DKIM, et des alignements.
- Corrigez les erreurs détectées
- Ajoutez les serveurs manquants dans votre enregistrement SPF.
- Mettez à jour vos clés DKIM ou corrigez les configurations incorrectes.
- Augmentez progressivement la rigueur de votre politique
- Passez de none à quarantine, puis à reject, en ajustant au besoin.
4. Risques, erreurs et résolutions de problèmes courants
Quels sont les risques d’une politique DMARC mal configurée ?
Une mauvaise configuration peut exposer votre domaine à plusieurs risques significatifs :
- Rejet d’emails légitimes : Si les enregistrements SPF ou DKIM ne sont pas correctement configurés, des emails authentiques peuvent être bloqués ou marqués comme spam.
- Protection inefficace : Une politique mal définie (comme p=none) peut laisser votre domaine vulnérable aux attaques par usurpation.
- Perte de réputation : Des abus de votre domaine non détectés peuvent réduire la confiance des partenaires et des clients dans vos communications.
- Manque de visibilité : Sans configuration adéquate des rapports (rua/ruf), il est difficile de surveiller et d’identifier les problèmes ou abus.
Pourquoi certains emails légitimes échouent-ils au DMARC ?
Mauvaise configuration des enregistrements SPF ou DKIM
L’adresse IP de l’expéditeur peut ne pas figurer dans la liste SPF autorisée.
La clé DKIM publique ou privée peut être incorrecte ou expirée.
Utilisation d’un fournisseur tiers non inclus dans vos paramètres SPF
Les services tiers (comme des plateformes marketing ou des CRM) envoyant des emails en votre nom doivent être inclus dans vos enregistrements SPF et DKIM.
Mismatches entre le domaine expéditeur et le domaine DKIM/From
Si le domaine visible dans le champ « From » ne correspond pas à celui utilisé pour les alignements SPF ou DKIM, l’email échouera au test DMARC.
Que faire si mes emails légitimes sont rejetés ?
Si vos emails légitimes sont rejetés ou marqués comme spam, voici les étapes pour résoudre ce problème :
- Vérifiez vos enregistrements SPF, DKIM et DMARC
- Assurez-vous que toutes les adresses IP et serveurs d’envoi autorisés sont inclus dans votre SPF.
- Confirmez que les clés DKIM sont correctement configurées et alignées avec votre domaine.
- Ajoutez les adresses IP des fournisseurs tiers autorisés
- Identifiez les services tiers utilisés pour envoyer des emails et ajoutez-les à votre enregistrement SPF.
- Testez vos configurations avec un outil d’audit
- Utilisez des outils comme Dmarc Advisor pour analyser les problèmes et recevoir des recommandations détaillées.
Pourquoi mon domaine est-il encore usurpé malgré une politique DMARC ?
Même avec une politique stricte (p=reject), il est possible que des emails frauduleux apparaissent comme envoyés de votre domaine. Cela peut être dû à :
- Usurpation de domaines similaires (typosquatting) : Les attaquants utilisent des variantes de votre domaine (ex. : votre-domaine.com devient votre-doma1ne.com).
- Non-adoption de DMARC par certains serveurs : Certains fournisseurs ne respectent pas encore les politiques DMARC.
- Absence de rapports d’analyse proactive : Sans rapports bien configurés, il peut être difficile de détecter ces attaques.
Solution :
- Surveillez activement les abus de domaines similaires.
- Combinez ce protocole avec d’autres protections, comme des marques certifiées (BIMI) ou des technologies anti-spoofing avancées.
Quels sont les défis de la gestion de centaines de noms de domaine avec DMARC ?
Pour les entreprises possédant un grand nombre de domaines, les principaux défis incluent :
- Complexité du suivi : Superviser les configurations SPF, DKIM et DMARC pour chaque domaine peut être chronophage.
- Visibilité limitée : Sans un tableau de bord consolidé, il est difficile de repérer les anomalies.
- Risque d’erreurs humaines : La gestion manuelle de nombreux domaines augmente les risques d’erreurs dans les enregistrements DNS.
Solution : Utilisez des plateformes comme Dmarc Advisor pour centraliser le suivi et automatiser les analyses.
Comment automatiser le suivi et l’analyse des flux d’emails ?
L’automatisation est essentielle pour gérer efficacement les politiques DMARC à grande échelle. Voici comment y parvenir :
- Plateformes dédiées : Utilisez des outils comme Dmarc Advisor pour surveiller tous vos domaines à partir d’un seul tableau de bord.
- Rapports automatiques : Configurez les rapports agrégés (rua) et forensiques (ruf) pour recevoir des alertes automatiques en cas de problème.
- API et intégrations : Connectez vos outils de gestion DMARC à vos systèmes de monitoring existants pour une analyse en temps réel.
Exemples de mauvaises configurations DMARC.
- Politique en mode observation trop longtemps (p=none) : Aucune action n’est prise contre les emails frauduleux, laissant le domaine vulnérable.
- SPF trop restrictif : Les adresses IP légitimes des fournisseurs tiers ne sont pas incluses, entraînant le rejet d’emails légitimes.
- Absence de clés DKIM valides : Sans signatures DKIM correctes, les emails échouent aux tests d’intégrité.
Comment les attaquants exploitent une mauvaise configuration DMARC ?
- Exploitation de politiques laxistes : Si la politique est définie sur p=none, les emails frauduleux ne sont pas bloqués.
- Usage de domaines non protégés : Les attaquants envoient des emails à partir de sous-domaines ou variantes non couverts par DMARC.
- Contournement des alignements : En configurant des en-têtes « From » pour ressembler à des domaines légitimes sans vérifier les alignements SPF ou DKIM.
Comment résoudre une mauvaise configuration ?
- Analysez vos rapports agrégés : Identifiez les domaines ou serveurs mal configurés.
- Corrigez vos enregistrements SPF et DKIM : Assurez-vous que toutes les IP autorisées sont incluses et que les clés DKIM sont valides.
- Déployez une politique stricte progressivement : Passez de none à quarantine, puis à reject une fois que tous les problèmes ont été résolus.
Comment éviter les failles liées à la DMARC ?
- Audit régulier : Vérifiez périodiquement vos enregistrements SPF, DKIM et DMARC.
- Surveillance proactive : Configurez des alertes pour détecter rapidement les anomalies.
- Utilisation d’outils spécialisés : Centralisez la gestion avec une solution comme Dmarc Advisor pour éviter les erreurs humaines et automatiser les ajustements.
5. Rapports DMARC
Qu’est-ce qu’un rapport DMARC ?
Un rapport DMARC est un fichier généré par les serveurs de messagerie des destinataires pour informer le propriétaire d’un domaine de l’état des emails envoyés en son nom. Ces rapports sont essentiels pour surveiller l’efficacité de votre politique DMARC et détecter les éventuels abus ou problèmes de configuration.
Les rapports contiennent des informations telles que :
- Les adresses IP des expéditeurs : Identifie les serveurs qui envoient des emails au nom de votre domaine.
- Les résultats des vérifications SPF et DKIM : Indique si chaque email a passé ou échoué les tests d’authentification.
- Le statut de conformité à la politique DMARC : Montre si l’email a été accepté, mis en quarantaine ou rejeté en fonction de votre politique.
Ces rapports permettent aux propriétaires de domaines de :
- Identifier les sources légitimes et non légitimes d’envoi d’emails.
- Repérer les configurations incorrectes ou incomplètes.
- Ajuster leurs politiques pour améliorer la sécurité et la délivrabilité des emails.
Quelle est la différence entre un rapport agrégé (rua) et un rapport forensique (ruf) ?
1. Rapport agrégé (rua)
- Définition : Le rapport agrégé est un résumé des activités DMARC sur votre domaine.
- Données incluses :
- Le nombre d’emails envoyés.
- Les résultats des tests SPF et DKIM pour chaque adresse IP.
- La conformité globale à la politique.
- Objectif : Fournir une vue d’ensemble des performances de votre politique DMARC pour analyser les tendances et identifier les problèmes globaux.
- Format : Généralement envoyé au format XML.
- Fréquence : Livré quotidiennement par les fournisseurs de messagerie (comme Gmail, Yahoo, etc.).
Exemple d’utilisation : Un rapport agrégé peut révéler qu’un serveur non autorisé envoie régulièrement des emails au nom de votre domaine, ce qui nécessite une mise à jour de votre configuration SPF.
2. Rapport forensique (ruf)
- Définition : Le rapport forensique, également appelé rapport détaillé, fournit des informations spécifiques sur les emails qui échouent aux vérifications DMARC.
- Données incluses :
- L’en-tête complet de l’email (y compris le champ « From », les informations SPF et DKIM).
- Les détails de l’échec (par exemple, un alignement SPF incorrect).
- Objectif : Aider à diagnostiquer et résoudre des problèmes précis en fournissant un niveau de détail granulaire.
- Format : Généralement envoyé sous forme de texte brut ou de fichier JSON.
- Fréquence : Envoyé en temps réel ou dès qu’un échec DMARC est détecté.
Exemple d’utilisation : Un rapport forensique peut signaler qu’un email échoue car la clé DKIM utilisée n’est pas alignée avec le domaine expéditeur.
Résumé des différences entre rua et ruf
Caractéristique | Rapport agrégé (rua) | Rapport forensique (ruf) |
Objectif | Vue d’ensemble des performances | Diagnostic détaillé des échecs |
Contenu | Données résumées | Données spécifiques à chaque échec |
Format | XML | Texte brut ou JSON |
Fréquence | Quotidien | En temps réel ou à la détection d’un échec |
Niveau de détail | Modéré | Élevé |
Ces deux types de rapports sont complémentaires. Les rapports agrégés offrent une vue macro pour surveiller les tendances et la conformité, tandis que les rapports forensiques permettent une analyse micro pour résoudre des problèmes précis. En les utilisant ensemble, vous pouvez optimiser la sécurité et la délivrabilité de vos emails.
6. Outils et solutions
Quels outils utiliser pour gérer, analyser et tester une politique DMARC ?
1. Gestion d’un parc de noms de domaine avec DMARC
- Gestion centralisée : Contrôle de plusieurs domaines depuis un tableau de bord unique.
- Automatisation des rapports : Génération automatique de rapports DMARC (agrégés et forensiques).
- Surveillance multi-domaines : Détection proactive des abus sur l’ensemble des domaines.
- Alertes en cas de problème : Notifications en temps réel en cas d’anomalies.
- Dmarc Advisor : Idéal pour les grandes entreprises avec des centaines de domaines.
- Valimail : Spécialiste de la gestion des grands parcs de domaines, avec un focus sur l’automatisation.
2. Analyse des configurations DMARC, SPF et DKIM
- Analyse des enregistrements DNS : Vérification des configurations DMARC, SPF et DKIM.
- Détection des erreurs : Identification des erreurs de syntaxe ou de configuration.
- Recommandations d’amélioration : Suggestions pour corriger et optimiser les configurations.
- Rapports d’analyse détaillés : Vue complète des flux d’emails et résultats des tests.
- MxToolbox : Vérification DNS complète avec rapports détaillés sur les erreurs.
- Dmarcian : Analyse visuelle et recommandations d’optimisation.
- Google Admin Toolbox : Parfait pour les utilisateurs de Google Workspace.
3. Test et simulation avant déploiement de DMARC
- Envoi d’emails de test : Tester la conformité des emails avant le déploiement.
- Simulation des politiques DMARC : Visualiser l’impact d’une politique p=none, quarantine ou reject.
- Prévisualisation des résultats : Anticiper les conséquences sur la délivrabilité des emails légitimes.
- Dmarc Advisor : Teste en temps réel et fournit des simulations d’impact avant déploiement.
- Mail Tester : Simple et efficace pour tester SPF, DKIM et DMARC avec un score global.
- DMARC Analyzer : Simulation avancée de politiques et tests en conditions réelles.
4. Surveillance et gestion des abus (Typosquatting et usurpation avancée)
- Détection des domaines similaires (typosquatting) : Identification des variantes frauduleuses de votre domaine.
- Surveillance proactive : Alertes sur les abus détectés.
- Protection de la marque : Prévention des attaques ciblant les noms de domaine proches du vôtre.
- Valimail : Reconnu pour la gestion avancée du typosquatting.
- Dmarc Advisor : Intègre des fonctionnalités de protection des marques.
5. Audit et assistance professionnelle DMARC
Fonctionnalités clés :
- Audit de conformité complet : Analyse de la configuration actuelle et recommandations.
- Accompagnement sur mesure : Expertise technique pour les grandes infrastructures.
- Optimisation des configurations : Assistance pour améliorer la délivrabilité et la sécurité.
- Support continu : Suivi post-implémentation et maintenance.
- Dmarc Advisor : Services d’audit avancés et accompagnement pour les grandes entreprises.
- Dmarcian : Offre également des services de consulting et de configuration avancée.
Synthèse : Quel outil choisir selon vos besoins ?
- Gérer un grand nombre de domaines : Dmarc Advisor, Valimail
- Analyser et optimiser vos enregistrements DNS : MxToolbox, Dmarcian, Google Admin Toolbox
- Tester votre politique DMARC avant déploiement : Dmarc Advisor, Mail Tester, DMARC Analyzer
- Surveiller et prévenir les abus de domaines : Dmarc Advisor, Valimail,
- Accompagnement et audit professionnel : Dmarc Advisor, Dmarcian
Comment optimiser ma politique DMARC avec un expert ?
- Analyse des configurations actuelles : Un expert examine vos enregistrements SPF, DKIM et DMARC pour identifier les lacunes.
- Recommandations personnalisées : Propose des ajustements spécifiques pour améliorer la sécurité et la délivrabilité.
- Formation et support : Aide vos équipes internes à mieux comprendre et gérer les politiques DMARC.
Quels services propose Dmarc Advisor pour surveiller et optimiser ma configuration ?
- Surveillance centralisée : Supervision en temps réel de tous vos domaines et flux d’emails.
- Rapports avancés : Analyse détaillée des résultats, avec des alertes en cas de problème.
- Automatisation des ajustements : Recommandations automatisées pour optimiser les configurations SPF, DKIM et DMARC.
En quoi un audit DMARC peut-il améliorer la sécurité de mes emails ?
- Détection des abus : Un audit permet d’identifier les tentatives d’usurpation ou d’utilisation non autorisée de votre domaine.
- Conformité réglementaire : S’assurer que votre politique respecte les exigences légales, notamment dans les secteurs réglementés (finance, santé, etc.).
- Amélioration de la délivrabilité : Corriger les erreurs pour maximiser les chances que vos emails légitimes atteignent leur destinataire.
Où trouver plus d’informations ?
Pour approfondir vos connaissances sur DMARC et accéder à des ressources fiables :
- Documentation officielle
- Blog et support technique de Castelis
Voir plus de Actualités
La Bible DMARC : Tout ce que vous devez savoir sur le protocole DMARC
Guide Cloudflare Zaraz : Optimisez vos scripts tiers au niveau du Edge pour une meilleure performance web
Optimiser l’usage des LLMs en entreprise grâce à la RAG (Génération Augmentée par Récupération)
Pourquoi adopter une Architecture Microservices ? Guide pour les DSI et services IT
les articles